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Camille Van Vyve

Camille Van Vyve

18 Apr 2024
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2022, une année chahutée mais pas catastrophique

Rétrospectivement, on peut dire que 2022 fut une année chahutée qui, par de nombreux aspects, n’était pas sans rappeler les années 70 : tension géopolitique, crise énergétique, inflation galopante, hausse des taux. Mais malgré ces pressions subies par les marchés financiers, 2022 ne fut finalement pas une année catastrophique en bourse. Retournons un an en arrière pour mieux comprendre l’année à venir.

2022, une année chahutée mais pas catastrophique

Un début d’année marqué par l’euphorie post-COVID

L’année 2022 commence pourtant bien. Grâce à une consommation boostée par la levée des restrictions anti-COVID, l’économie est vigoureuse. Après une longue période d’épargne forcée, les ménages retrouvent enfin leur liberté et l’envie de consommer. Cette frénésie consumériste ne parvient toutefois pas à être comblée par une industrie toujours en proie à des problèmes logistiques et dépassée par l’ampleur de la demande des ménages. Ce mélange détonnant jette les bases d’une hausse soutenue de l’inflation, que les événements ultérieurs ne feront malheureusement qu’attiser.

La Russie envahit l’Ukraine

L’engouement est de courte durée. Le 24 février, Vladimir Poutine lance une « opération spéciale » sur son voisin ukrainien en vue d’annexer des territoires jugés pro-Russes. C’est la plus grande opération militaire qu’ait connu l’Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les bourses anticipent le début du conflit et perdent déjà 8% alors que les troupes russes s’amassent aux frontières ukrainiennes, prétendant protéger les leurs. Le marché réagit finalement assez bien à l’invasion proprement dite et rebondit dès la deuxième semaine du conflit pour effacer la quasi-totalité de sa perte début avril. Alors que beaucoup croient à une guerre éclair, le conflit s’enlise et des conséquences importantes sur les prix de l’énergie et de certaines denrées alimentaires se font sentir, renforçant encore l’inflation.

Hausse des taux d’intérêt

Pour contrer une hausse de l'inflation qui ne semble désormais plus transitoire, les Banques Centrales n’ont d’autre choix que de relever les taux d’intérêt. Et puisqu’elles ont attendu un certain temps pour ne pas freiner la relance, ces hausses doivent être fortes et rapprochées. La FED agit la première en annonçant le 16 mars une hausse de taux de 0,25%. Cinq autres hausses suivront dans le courant de l’année, allant plusieurs fois jusqu’à 0,75%. En Europe, la BCE entame dès juillet une manœuvre similaire, après 11 années de politique monétaire accommodante.

Lente glissade obligataire

Les conséquences sur les obligations ne se font pas attendre et ces dernières piquent du nez dès le début du mois de mars. Le reste de l’année n’est qu’une longue et lente glissade rythmée par les annonces des banques centrales. A plusieurs reprises, les obligations reprennent leur souffle, portées par l’espoir qu’un ralentissement économique ou un fléchissement de l’inflation poussent les banques centrales à freiner la hausse des taux. Paradoxalement, les investisseurs en viennent presque à espérer une récession. Mais ces espoirs sont à chaque fois douchés par des données montrant une économie vigoureuse et une inflation forte. Les obligations d’état européennes finissent l’année sur une baisse de 18,1%, du jamais vu depuis les années 70.

Le prix du gaz atteint un sommet

Ayant échoué à mener une guerre éclair, la Russie se trouve confrontée indirectement à l’Occident. Sachant l’Europe fortement dépendante de son gaz, elle n’hésite pas à l’utiliser comme une arme pointée sur l’Europe, et en particulier sur son moteur économique : l’Allemagne. Pannes à répétition, maintenance prolongée, embargo… Toutes les excuses sont bonnes pour couper le robinet et faire grimper les prix. Le cours du gaz flambe donc dès mars à 322 euros/MWh, en hausse de 347% depuis le début de la guerre, et atteint même 346 euros/MWh fin août, un nouveau record absolu qui fait exploser la facture des ménages. Heureusement, le cours finit par se normaliser dès octobre, à la faveur d’un automne plutôt clément et des réserves de gaz reconstituées.

Une inflation galopante, comme dans les années 70

L’inflation est le point focal de l’année, celui vers lequel tout converge. En effet, les principaux événements qui jalonnent l’année boursière sont soit des causes, soit des conséquences de l’inflation : la sortie de COVID et le conflit en Ukraine contribuent à l’envolée des prix de certaines denrées et de l’énergie, et les hausses de taux successives imposées par les Banques centrales ont pour seul objectif de juguler l’inflation d’une ampleur inégalée depuis presque 50 ans. En octobre, l’inflation passe effectivement à 12,27%, son plus haut niveau depuis juin 1975.

Biden et les midterms

Historiquement, les élections de mi-mandat aux États-Unis ont toujours été favorables aux investisseurs, en particulier lorsque le Président perd sa majorité au Congrès. Pourquoi ? Parce que l’impasse législative qui suit ce genre d’élections empêche généralement les deux partis de faire passer les volets les plus radicaux de leurs programmes respectifs… et la modération politique fait l’affaire des investisseurs. Au lendemain du 8 novembre 2022, les marchés commencent par baisser légèrement, avant de bondir fortement le 10 novembre. Ce jour-là, la bourse mondiale progresse de 3,2%, et le NASDAQ de plus de 7% !

Les actions soufflent le chaud et le froid

Contrairement au marché obligataire, le marché des actions évolue en dents de scie tout au long de l’année. A deux reprises, en avril et en août, les actions retrouvent quasiment leur niveau du début de l’année. La progression est aussi assez nette en décembre, avant une rechute provoquée par des déclarations de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui ne laissent pas de place à un assouplissement de la politique monétaire européenne. Mais le krach redouté n’a finalement pas lieu, le marché anticipant sans doute un environnement plus favorable à moyen terme.

Noël, l’espoir renaît

Finalement, après plusieurs mois de marasme, l’année se termine sur quelques notes positives. Avec une perte de 12,5%, la bourse mondiale limite la casse au cours d’une année de tous les dangers. D’un point de vue purement économique, ce fut même une année excellente avec une croissance de 3,2% en Europe et une création d’emploi record. Près de 100.000 nouveaux emplois ont été créés en Belgique, un chiffre qui n'avait plus été atteint depuis 70 ans. La hausse des prix de l’énergie a été jugulée et a poussé l’Europe à s’émanciper progressivement. Enfin, la récession tant redoutée n’a finalement pas eu lieu et son spectre s’éloigne même pour 2023…

Et 2023 ?

N’ayant toujours pas trouvé une boule de cristal suffisamment fiable, nous nous abstiendrons de toute forme de projection à court terme. Ce sur quoi nous nous focalisons chez easyvest, c’est le long terme. L’histoire nous a montré que les marchés financiers suivent une tendance globalement haussière sur le long terme et que s’y exposer en réduisant les frais au maximum est la meilleure manière de faire croître son patrimoine. Easyvest reste à vos côtés pour vous guider dans cette période mouvementée et vous souhaite quoi qu’il advienne une année 2023 aussi sereine que possible.

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